Les premières traces d’une existence municipale remontent à 1832. En 1956, nous retrouvons les délimitations actuelles de la municipalité.
La salle communautaire située à l’emplacement actuel, soit au 750, rue Principale, est apparue en1966. En 1972, on agrandit l’édifice en aménageant une caserne et un bureau municipal (740, rue Principale).
Par la suite, en 2006, la Municipalité fait l’acquisition du 850, rue Principale et y déménage ses bureaux ainsi que la bibliothèque.
L’histoire de Saint-Ambroise-de-Kildare vous intéresse? Nous vous invitons à visiter notre bibliothèque afin de consulter le livre Un village au Québec : Saint-Ambroise-de-Kildare, écrit par Jean-Claude Lapierre (résident de Saint-Ambroise-de-Kildare). M. Lapierre s'est penché sur les racines et les gens qui ont forgé ce coin de pays, afin de laisser une trace indélébile du passage des ancêtres sur les terres de Saint-Ambroise-Kildare.
Le nom de la municipalité de Saint-Ambroise-de-Kildare se veut le reflet de son histoire de colonisation des Irlandais et des Français. De religion anglicane, méthodiste et catholique, tous ces pionniers ont une dévotion pour SAINT AMBROISE de Milan, un personnage religieux qui unit leurs pensées. Le terme KILDARE provient des mots « Cill » et « Dara » qui se traduisent par « Église de chêne ou près du chêne », un rappel de la souche irlandaise des arrivants anglo-saxons. Cette appellation désigne également, aujourd’hui, un comté d’Irlande ainsi qu’une ville en banlieue de Dublin.
Le paysage de la municipalité est constitué de champs de cultures diverses parsemés de boisés, le tout au pied des montagnes des Laurentides. Depuis sa fondation, la municipalité a toujours été un endroit où l’entraide est synonyme de prospérité. Nous n’avons qu’à penser à l’organisation d’une Caisse populaire, d’une coopérative « La Beurrerie », aux nombreux abattoirs, etc. Plusieurs métiers à l’époque ont eu pignon sur rue à Saint-Ambroise : agriculteur, cellier, ferblantier, forgeron, notaire, médecin, menuisier, meunier, tanneur, tisserand et voiturier.
Les premiers occupants de Saint-Ambroise-de-Kildare provenaient de Saint-Paul, Sainte-Élizabeth, Lanoraie, Berthier… Pour la portion nord, M. Beauchamp Colclough, commissionnaire et agent des terres de la Couronne, accordait les terres aux militaires de la mère patrie de l’époque : l’Angleterre (dans les années 1822). Le développement du « Township of Kildare » se fit avec des gens en provenance d’Irlande et du peuple canadien-français.
De nombreuses familles irlandaises ont contribué à ce qu’est aujourd’hui Saint-Ambroise-de-Kildare. On peut parler de la famille Daly qui a développé le rang Kildare, mais plusieurs ont dû tout laisser pour émigrer aux États-Unis. On parle également des Dixon qui ont défriché de nombreuses terres, ont construit une école anglophone, ont bâti une chapelle ainsi qu’un cimetière protestant. Ils ont aussi géré des moulins à carde, à farine… avant de poursuivre leur route vers l’Ontario. Enfin, la famille Gass était la famille type de l’époque : courageuse, travaillante, elle a mis son cœur dans ses rêves d’offrir un avenir à ses proches. Si toutes ces familles ne sont plus parmi nous aujourd’hui, puisque le projet de construction d’une « Irlande Nouvelle » s’est estompé avec l’arrivée massive des francophones, quelques-unes ont bien ancré leurs racines au coeur de la municipalité dès les débuts et y sont toujours. On parle ici, entre autres, des Neveu, Grégoire, Perreault, Simard, Courchesne, Parent, et de nombreuses autres familles encore.
Lors du développement du rang Kildare dans les années 1830, les grandes villes connues, comme Joliette et Rawdon, n’existaient pas; une ville devait se construire. M. Beauchamp Colclough voulait mettre sur pied, à l’angle du rang Kildare et du chemin Sainte-Béatrix, un projet de ville avec cour municipale, prison, temples, école, etc.
La réalisation du plan a débuté par la construction d’une quinzaine de maisons et de quelques granges vers 1844. La popularité du village de l’Industrie (secteur de Joliette) étant grandissante, son projet a dû être interrompu et abandonné. Ce promoteur a été démis de ses fonctions et fut entraîné dans une faillite.
1803, début de la colonisation. Les gens qui habitaient cet endroit faisaient partie de la grande paroisse de Sainte-Élizabeth. Pour obtenir des services religieux, ils devaient traverser de nombreux cours d’eau et parcourir de nombreux milles à cheval ou à pied. Vers 1830, les habitants soumettent à l’évêque plusieurs demandes pour bâtir une église. Voyant les divergences d’opinions des gens du milieu, l’évêque demande donc aux gens de s’entendre sur le sujet.
Le 29 juillet 1830, les résidents du lieu s’entendent et plantent une croix sur le site choisi. On y construit une sacristie et une chapelle de 40 X 70 pieds, un presbytère, une salle d’audience et on aménage un cimetière sur les terrains donnés par M. Desilets et M. Lanoie. Les registres seront ouverts en 1832, date retenue pour la fondation de la paroisse.
En 1850, on fait la demande de construction d’une église qui sera acceptée. L’architecte M. Victor Bourgeau dessine une église de style gothique-médiéval, inspirée de l’église Saint-Patrick de Montréal et M. Dominic Charon, dit Ducharme, sera l’entrepreneur général.
L’église de Saint-Ambroise se distingue d’abord par sa grandeur : sa capacité intérieure permet à plus de 620 personnes d’assister aux offices religieux. Son équilibre architectural ainsi que plusieurs éléments qui la composent rappellent le chiffre 7 qui symbolise la plénitude. Rarissime dans la région, elle possède deux jubés. Ses vitraux révèlent une association à la Vierge Marie et à Jésus-Christ par les deux couleurs prédominantes, soit le bleu et le rouge, ainsi que par les symboles qui les composent. Ils sont disposés en contrepartie autour du cœur.
En 1926, le couvent des Sœurs de Sainte-Anne (aujourd’hui l’édifice municipal du 850, rue Principale) fut la proie des flammes et une religieuse y perdit la vie. En 1932, la sacristie (780, rue Principale) étant rongée par des flammes spectaculaires, la crainte de perdre l’église surgit. Heureusement, l’expérience des pompiers volontaires a pu la sauver.
D’autres incendies majeurs sont survenus en 1945, soit le feu qui ravagea la coopérative « La Beurrerie », le restaurant d’Azélus Garceau et le garage Alary situé au coin de la route 343 et de la rue Principale. En 1950, un autre incendie a détruit le magasin général, la maison de Paul-Émile Gingras, la boulangerie et les entrepôts situés au 691, rue Principale.